L’agriculture à Aurel

Depuis toujours, l’agriculture est la base économique de la commune d’ Aurel.

Cette activité agricole s’oriente autour de trois points : l’élevage, la culture des céréales et celle de la lavande.

On peut distinguer trois sortes de terres à cultiver :

-   La zone montagneuse avec un sol peu épais à faible réserve d’eau, zone pauvre et fort boisée.

-   Le plateau avec un sol profond mais lessivé.

-   Le fossé, entre les deux autres zones, c’est la partie fertile.

Autrefois c’était une région prospère où l’agriculteur pouvait « bien vivre » de son travail.

Dans les zones les plus fertiles, on pratiquait des cultures maraichères, on cultivait des aulx, des asperges, des légumes secs, parfois sur de petites parcelles délimitées par les pierres recueillies patiemment sur les terrains rocailleux. On n’hésitait pas à faire des restanques sur les terrains pentus où parfois, on cultivait la vigne pour faire du raisin de cuve.

Sur le plateau, c’étaient les pâturages ou la culture des céréales notamment « le petit épeautre » appelé aussi « le blé gaulois ».

Les terres étaient cultivées à la main avec des outils de jardinage pour les petites parcelles et avec des animaux de traits pour les plus grandes.

On récoltait aussi des truffes, le sol et le climat ayant la qualité requise pour cette production.

C’était aussi la région des amandiers, des mûriers pour la production de vers à soie et des tilleuls pour leurs fleurs qui, séchées étaient vendues sur le marché de Buis les Baronnies .

La lavande était récoltée mais  pas cultivée, elle poussait à l’état sauvage.

Dans un premier temps, on vendait les fleurs aux droguistes, puis dans les années 1880, les premiers alambics apparaissent.

Les coupeurs partaient dans la nature et le soir revenaient avec leur  « trousse » qui parfois pouvait faire cent kilos.

C’est seulement vers 1905 qu’on commence les plantations en transplantant des lavandes sauvages et, vers 1920 que se développent vraiment les champs de lavande.

La lavande et le tilleul, attirant de nombreuses abeilles, les ruches produisent une grande quantité de miel.

L’élevage est l’activité traditionnelle, il a été constant au fil des ans.Dans les pâturages, on trouvait des ovins, des caprins, des bovins et des équidés.Les ovins étaient élevés pour la laine et le lait (fromage), les caprins pour le lait (fromage), les bovins pour le lait et le travail des champs et les équidés comme animal de trait.Aujourd’hui, les bovins ont disparu et les équidés servent au plaisir des cavaliers.Au début du XX° siècle, les ovins ne sont plus seulement utilisés pour la laine ou le lait mais pour la viande.Ce mode d’élevage s’est avéré rentable jusque vers 1950, de plus , les troupeaux entretenaient les landes et participaient au défrichement tout en apportant une fumure naturelle.

A partir de 1960, les modes de vie et de cultures évoluent et le troupeau n’est plus qu’une production complémentaire des grandes exploitations de céréales et de lavandes

Un élevage de porcs en plein air se développe et semble très prometteur

Aujourd’hui, l’économie agricole repose essentiellement sur la lavande et le lavandin qu’on alterne avec la culture de céréales notamment le petit épeautre qui a pris un nouvel essor.